Une catastrophe, une faillite programmée. Résultat, de petits éleveurs ont perdu leurs vaches ces dernières semaines. Le vaccin en question, selon les parlementaires, n’a pas été acquis par l’Etat, en raison de son prix élevé. En rupture de stock, les éleveurs n’ont pu se procurer le vaccin nécessaire pour protéger leur cheptel ovin et bovin. Broyés par des mastodontes qui négocient au rabais et imposent leurs prix, ils se sentent abandonnés à leur triste sort par l’Etat.Ĭe qui n’arrange rien, un nombre grandissant de vaches ont attrapé la maladie de la langue bleue qui est en train de se répandre dans les zones d’élevage. Démunis face aux spéculateurs, aux intermédiaires, ainsi qu’aux puissants circuits de distribution, et, enfin, aux banques, les petits agriculteurs se sont endettés jusqu’aux cous. Elles portaient sur la situation des agriculteurs accablés de dettes et confrontés d’année en année à une précarité croissante, notamment en raison des prix en baisse de leurs productions. Il relève d’une institution autrement désignée le gouvernement !Ī ce titre, 80% des questions étaient adressées directement à M me Akissa Bahri. Le ministère de l’Agriculture, ni aucun autre département d’ailleurs, n’est censé être un comptoir autonome. Question : si les ministres s’amusent à répondre à 217 élus, quand travailleront-ils ? Sans oublier qu’ils ne sont pas seuls à même de prendre des décisions importantes, sans revenir à leur chef hiérarchique, en l’occurrence Hichem Méchichi. Le ministère de l’Agriculture n’est pas un comptoir autonome Présidée par Samira Chaouachi d’une main de fer, après une brève apparition du président Rached Ghannouchi, la séance publique n’a pas dérapé, évoluant dans une relative sérénité, mises à part quelques interpellations musclées visant la ministre de l’Agriculture et lui reprochant de ne pas donner suite aux appels téléphoniques. Pour tout dire, les principaux problèmes liés au secteur agricole étaient dans le viseur des élus. Organisée par le bureau de l’ARP, la deuxième séance d’audition des membres du gouvernement, depuis l’investiture de Hichem Méchichi, s’articule autour de thèmes spécifiques la crise de commercialisation des produits agricoles, les maladies qui menacent le cheptel, la crise des engrais, les circuits de distribution. Quatre autres ministres devaient défiler l’après-midi. Pour certains, c’était le baptême de feu, d’autres plus aguerris semblaient à l’aise. Les ministres de l’Agriculture, du Commerce, du Tourisme ainsi que le ministre de l’Economie et des Finances étaient présents pour passer le grand oral. Huit ministres, rien de moins, ont dû se soumettre au périlleux exercice des questions-réponses. L’air y circulait aisément et la tension, du moins au cours de la matinée, était, fait rare, à son plus bas niveau. L’immense hémicycle permet une meilleure distanciation physique, vivement recommandée par le Conseil scientifique. Hier, à la Chambre haute, l’ancien Sénat, la plénière dédiée aux questions au gouvernement s’est tenue dans une ambiance plus ou moins calme. Démunis face aux spéculateurs, aux intermédiaires, ainsi qu’aux puissants circuits de distribution et, enfin, aux banques, les petits agriculteurs se sont endettés jusqu’au cou.
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